jeudi 22 décembre 2011

Saïgon, Saïgon... deuxième

L'air saturé d'humidité et d'effluves de détergents prenait à la gorge, depuis combien de temps était il là, à fixer sans comprendre la lumière jaunasse qui filtrait du store? Le temps d'un battement de cils? ou était-on déjà un autre jour ?
Il réalisa alors que c'était la douleur qui lui déchirait le bras gauche qui l'avait ramené à la conscience. Et pas moyen de bouger, putain,les viets, la course dans la forêt et puis l'éclat de grenade, c'était bien dans la cuisse pourtant...
Prudemment, Victorien décrivit un arc de cercle avec sa main droite pour aller palper de l'autre côté... fausse alerte : ce n'était que la forte pression du brassard du tensiomètre qui lui imprimait dans le bras les reliefs poisseux et tirebouchonnés de sa manche de pyjama, trempée de sueur. Victorien avisa un supplétif, reconnaissable à son uniforme blanc:

- s'il vous plait, vous pouvez me détacher ? je peux plus bouger avec ce truc.
-Je vais vous le remettre comme il faut mon capitaine, mais on ne peut pas l' enlever. C'est le protocole, c'est pour prendre votre tension toutes les deux heures sans vous réveiller...
-mais moi je préfère être réveillé toutes les deux heures que de ne pas pouvoir dormir du tout à cause de ce machin qui fait mal!
-On ne peut pas l'enlever, c'est le protocole, après c'est nous qui avons des ennuis avec l'état-major .

La jeune femme rangea soigneusement autour de Victorien Salagnon les treize câbles et tuyaux qui reliaient ses organes aux appareils de contrôle disposés derrière le lit.
Treize, mauvais présage ? mais le protocole veille à tout : quatorze en fait avec celui qu'on lui avait enfoncé jusqu'à la vessie, mais de celui-là, il aurait l'occasion de se souvenir un peu plus tard...
                                                                                                                         P.C.C. A.JENNI


Voilà, c'était juste un petit délire littéraire inspiré du Goncourt, juste une façon de dire aussi que j'ai récupéré un accès internet, même si ça ne marche pas très bien ça dépanne !!

samedi 10 décembre 2011

cochon qui s'en dédit !

J'ai pas mal travaillé sur le scan des diapositives des dernières années avant le passage au numérique mais la qualité des pellicules est si mauvaise sur cette période que je peine à trouver quelques images à mettre sur le site, je vais quand même basculer 1998 et 1999 ce soir mais ne soyez pas impatients : le serveur va mettre un peu de temps à les indexer et en plus c'est moche :'-(
On finira l'année en évoquant des bonne choses : le cochon, qui est pour moi le symbole absolu de la convivialité et le whisky qui aide à refaire le monde, la nuit, avec les copains...

Un beau jambon, du fromage, du pain frais et un coup de rouge à partager : je ne connais rien de meilleur. Certains rêvent d'une rollex, eh bien mon premier investissement de cinquantenaire sera dans une patte de cochon !




Il se trouvera bien, parmi les lecteurs, quelqu'un pour se souvenir de ces nuits, passées à parler interminablement de nos amours et de la révolution tout en siphonant des hectolitres de "grant's" ou de "famous grouse"... Aujourd'hui je suis un peu monté en game et le whisky accompagne la méditation...

  



   Old pulteney 12 ans, trop subtil pour moi
    
Après un speyside comme le Glenfarclas, on pouvait sans crainte passer à un whisky des highlands du nord comme le Old Pulteney, la boutreille dégustée corespond au single malt de base de la distillerie: le 12 ans.
La dame du comptoir irlandais me l'a vendu comme son préfféré, "vous ne serez pas déçu"... eh bien si ;-(
On a bien affaire à un malt de bonne qualité, assez fin, un soupçon de tourbe, pas de fumée, pas de dominante de sherry... mais c'est bien le problème : tout y est si subtil qu'on se demande si on a pas rêvé...

S'il faut tout de même en dire quelque chose : un fond de sherry très doux, des aromes de prune,de coing et des notes de caramel salé qui durent et font une finale assez douce et agréable.
Donc pas grand chose à lui reprocher, si ce n'est la frustration d'avoir affaire à un whisky trop intelligent pour moi (!).
Bref je remballe mes 38 euros pour acheter quelque chose dont je pourrais me souvenir ...







Comme il se pourrait bien que je mette un peu de temps avant de repasser par ici, je profite de ce billet pour souhaiter de joyeuses fêtes à tout le monde... et je vous donne rendez-vous en 2012 où on ne laissera passer aucune occasion de se taper sur la panse !