jeudi 5 mai 2011

vacances à Séville

Que de retard ! première entorse majeure à la règle du billet hebdomadaire mais il y aura beaucoup de nouveautés cette semaine pour compenser.


Petite semaine de vacances à Séville donc, une des rares villes d’Espagne où nous n'avions pas encore posé nos sacs.
Eh bien je vous le dit tout de suite : ça vaut vraiment la peine. la Séville historique, lovée dans une courbe du Guadalquivir, est un monde en soi : il est tout à fait possible de passer la semaine sans sortir de ce rêve andalou où l’Espagne semble s'émerveiller d'elle-même.Tout y est, les fastes de la chrétienté à son apogée, le raffinement de l'architecture arabe et la musique gitane... tout s'y côtoie dans une harmonie et une douceur de vivre qui ne semble pas factice.
Je ne m'étendrai pas sur les principaux sites touristiques de la ville, la cathédrale et son clocher mauresque, le palais de l'Alcazar et ses jardins...etc, on trouve tout ça dans les guides.

Ce qui fait le charme incomparable de Séville pour moi, ce sont des instants, des petites scènes du quotidien qui m'ont amusé, étonné, charmé. Des moments où je me suis dit "ça n'arrive pas ailleurs"...

Nous avons assisté au début de la semaine de la "feria" : toute la ville est de sortie, l'alcool coule à flots, des
groupes de jeunes se forment sur les trottoirs (chacun est arrivé avec des sacs remplis de bouteilles), les gens
déambulent avec des "verres" d'un litre de mojito à la main... Et tout ça se déroule dans un calme et une bonne humeur absolue : on croise des personnes âgées sur leur 31, des sevillanes en robe de flamenco, de très jeunes enfants... et pas une seule trace de vomissure, pas une épave qui cuve dans un coin.

Retour de feria vers 1h30 du matin : fou rire général dans le bus, causé par 2 hommes un peu éméchés qui n'arrivent pas à comprendre s'ils vont ou non dans la bonne direction, tout le monde rit, eux aussi. Là encore, pas de trace d'agressivité, chacun essaie d'aider.

Toujours retour de feria, descendus du bus nous avons aussi fini par nous perdre... Fatiguée de marcher Léna hèle un taxi, celui-ci nous emmènera jusque chez nous et refusera d'être payé pour la course...

Ballade au hasard des centaines de places qui ponctuent l'enchevêtrement des ruelles : des enfants jouent sous la surveillance de quelques prostituées... j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça dans un film.

Tapas en terrasse dans un bar chic, le vigile essaie de dissuader 3 gitans d'importuner les clients, quelques minutes plus tard il ne peut s'empêcher de chanter avec eux.

Promenade nocturne, claquement sec des fers sur le pavé, un groupe de cavaliers "qui surgit hors de la nuit" en habit de "don diego de la vega", passe tranquillement...

Voilà, je ne sais pas si ces quelques scénettes arriveront exprimer mes impressions mais il règne dans cette ville un climat de tranquillité que je ne crois pas avoir déjà rencontré. Les images du folklore sont permanentes et sont intriquées dans le quotidien: la sevillane en robe et peigne dans les cheveux, le Monsieur en costume d'apparat qui se rend aux arènes (avec son coussin dans un sac), ne sont pas là pour la photo.
Bref, j'ai eu vraiment, le temps de cette semaine, le sentiment étrange et agréable d'être "ailleurs" !

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